6 Décembre 2023
Gentleman tagueur actif sur la scène internationale, Jawk utilise principalement la technique du pochoir pour s'exprimer. Son travail illustre souvent des personnalités célèbres issues du monde de la culture et du sport. À chacune de ses interventions urbaines, Jawk choisit précisément l'emplacement pour donner plus de sens et de portée à son action artistique. La patte de Jawk est facilement reconnaissable par la découpe des traits, ainsi que l'usage alterné du noir et du blanc pour esquisser les portraits. Jawk célèbre ceux qui ont marqué l'histoire par leur stature, leur art ou leurs exploits. Brouilleur de pistes, il s'amuse à jouer avec les codes du street art et de l'anonymat. Parfois, il inscrit "Ce n'est pas" à côté de ses créations et de sa signature, une probable référence au "Ceci n'est pas" du peintre surréaliste René Magritte.
Pour placer ce pochoir de Leonard Cohen, Jawk a pris stratégiquement une poubelle du parc du Portugal. Le chanteur semble regarder vers sa maison située juste derrière, au 28 de la rue Vallières.
Jawk retourne parfois sur ses pas pour couvrir un ancien pochoir par un nouveau. Parmi ses cibles de prédilection se trouve un immeuble désaffecté qui a longtemps hébergé des œuvres de Zïlon sur Saint-Dominique, coin Marie-Anne.
Jawk salue Maurice Richard, le légendaire joueur de hockey sur glace professionnel. Surnommé la Comète, le sportif québécois a laissé son empreinte dans l'histoire des Canadiens de Montréal.
En 1909, le cycliste Luigi Ganna devenait le vainqueur du premier Tour d'Italie. Jawk honore sa mémoire et sa performance par son pochoir.
Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc, côtoie un chien arborant des lunettes. Derrière, on entrevoit les traces du pochoir de Luigi Ganna.
Pour découvrir en profondeur le travail de Jawk.
Depuis mon arrivée à Montréal en juin 2012, je prends des instantanés insolites de la ville. Toutes les photos de ce site sont créditées © Ariane Dadier #montrealstreetart