7 Mai 2018
Depuis quelques jours, Sara Erenthal sème de troublants collages et peintures au cours de sa visite à Montréal. En quelques traits noirs ou blancs selon la couleur du fond, elle représente un visage de femme aux formes géométriques et quasi symétrique. Courte, ondulée, longue ou rectiligne, la chevelure varie au gré des dessins. Des lèvres très rouges font ressortir une petite bouche en cœur. Un point sur le nez évoque un piercing. En fait, Sara Erenthal brosse son autoportrait et partage ses états d'âme en dispersant des messages à portée universelle.
Sur son site Internet, on apprend que Sara Erenthal réside à Brooklyn. Née à Jérusalem dans une famille juive ultra-orthodoxe, elle a quitté à l'adolescence le domicile familial pour échapper à un mode de vie radical ainsi qu'à un mariage arrangé.
Depuis, elle explore le monde et s'exprime pleinement grâce à son art. À New York, elle travaille sur de multiples supports. Elle détourne des objets abandonnés dans la rue pour les sublimer : matelas, télévisions, planches de bois... Son compte Instagram donne un bon aperçu de sa créativité débordante. Dans sa démarche, elle s'intéresse aussi avec force et finesse aux thèmes du mouvement, de la survie et de la libération. Sans aucun doute, Sara Erenthal n'a pas fini de faire parler d'elle.
L'autoportrait "Self-reflect" se trouve en face du Musée du Montréal juif. Ce dernier met à l'honneur Sara Erenthal jusqu'au 29 juillet 2018.
"Un travail acharné peut t'emmener loin." Ce double collage illustre le cheminement personnel de Sara Erenthal.
Des petits dessins de la taille d'une carte de métro apposés sur des fenêtres, avec le label "art" en calligraphie hébraïque.
L'art de la fuite - La Presse+
Sara Erenthal avait 17 ans et demi quand ses parents lui ont dit qu'ils avaient " quelqu'un " à lui présenter. Elle savait que ce " quelqu'un " était un fiancé qui lui serait imposé. Pour la j...
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Une chronique de Rima Elkouri sur le parcours incroyable de Sara Erenthal publié dans La Presse+.
Depuis mon arrivée à Montréal en juin 2012, je prends des instantanés insolites de la ville. Toutes les photos de ce site sont créditées © Ariane Dadier #montrealstreetart