Monsieur Rose de Philippe Katerine

Nus comme au premier jour, ventripotents, des bonshommes roses aux fesses potelées ont investi le Quartier des spectacles et le centre-ville de Montréal au printemps 2024. Sorties tout droit de l'imaginaire fantasque de l'artiste multidisciplinaire français Philippe Katerine, ces sculptures en résine mesurent pour certaines jusqu'à 2,70 mètres de hauteur. Tout en rondeur, les géants adoptent des postures réconfortantes, drôles ou inquiétantes. Ils reflètent les états d'âme et les obsessions de leur créateur.

Surnommé Monsieur Rose, mais néanmoins asexué, le personnage est né d'un profond désespoir du chanteur pendant le confinement lié à la pandémie de COVID-19. En jouant à la pâte à modeler rose avec ses enfants, l'interprète de "La Banane" a inventé une figurine, aux bras tendus en avant, pour représenter la règle de distanciation physique de l'époque.

Lunaire, Philippe Katerine nous donne la clé d'un monde à son image poétique, sensible et décalée. Il ouvre le champ des possibles du mouvement artistique qu'il a inventé : le mignonisme. Partant du principe que nous avons tous en nous des failles, il est convaincu que dans les situations pénibles, il est possible de puiser des petits détails merveilleux qui nous échappent en temps normal. À l'inverse, on peut aussi trouver dans "l'adorable" des choses plus désespérantes et cruelles. Par exemple, chaque Monsieur Rose présente une cicatrice noire au niveau de la poitrine, un rappel subtil de l'opération du cœur de Philippe Katerine, alors qu'il n'avait que 8 ans. Ayant côtoyé la mort de près, l'artiste ne cesse depuis de faire ressortir de son travail le thème de la dualité : la beauté comme le tragique de la vie. 

En prenant par la main les enfants comme les plus grands, il propose une promenade "mignoniste" à contre-courant et, peut-être pour certains, un brin provocante. Plein de fantaisie et de tendresse, le plasticien invite le public à s'émerveiller de tout et de rien dans notre quotidien. 

Plus d'une douzaine de sculptures occupent le décor urbain montréalais. Le rose gomme balloune des malabars tranche avec la grisaille citadine. Ici, un Monsieur Rose joue au basket en tenue d'Adam et Eve, tandis qu'un autre semble vouloir donner une claque.Plus d'une douzaine de sculptures occupent le décor urbain montréalais. Le rose gomme balloune des malabars tranche avec la grisaille citadine. Ici, un Monsieur Rose joue au basket en tenue d'Adam et Eve, tandis qu'un autre semble vouloir donner une claque.

Plus d'une douzaine de sculptures occupent le décor urbain montréalais. Le rose gomme balloune des malabars tranche avec la grisaille citadine. Ici, un Monsieur Rose joue au basket en tenue d'Adam et Eve, tandis qu'un autre semble vouloir donner une claque.

Un Monsieur Rose esseulé observe quelque chose en pointant du doigt.

Un Monsieur Rose esseulé observe quelque chose en pointant du doigt.

Tous dans le même bateau ! Cette série de statues remémore les règles de distanciation physique pas si lointaines.
Tous dans le même bateau ! Cette série de statues remémore les règles de distanciation physique pas si lointaines.
Tous dans le même bateau ! Cette série de statues remémore les règles de distanciation physique pas si lointaines.

Tous dans le même bateau ! Cette série de statues remémore les règles de distanciation physique pas si lointaines.

Suspendu dans le vide ou en train d'escalader un mur ? Monsieur Rose ne cesse de nous faire cogiter.

Suspendu dans le vide ou en train d'escalader un mur ? Monsieur Rose ne cesse de nous faire cogiter.

Au cours de son passage à Montréal, Philippe Katerine a lu le texte "Ce que je sais de la mort, Ce que je sais de l’amour" et offert un concert avec le guitariste Philippe Eveno. Lors d'une séance de dédicaces, il a signé son portrait issu du livre "Faces of Sound" de la photographe Delphine Ghosarossian.
Au cours de son passage à Montréal, Philippe Katerine a lu le texte "Ce que je sais de la mort, Ce que je sais de l’amour" et offert un concert avec le guitariste Philippe Eveno. Lors d'une séance de dédicaces, il a signé son portrait issu du livre "Faces of Sound" de la photographe Delphine Ghosarossian.
Au cours de son passage à Montréal, Philippe Katerine a lu le texte "Ce que je sais de la mort, Ce que je sais de l’amour" et offert un concert avec le guitariste Philippe Eveno. Lors d'une séance de dédicaces, il a signé son portrait issu du livre "Faces of Sound" de la photographe Delphine Ghosarossian.

Au cours de son passage à Montréal, Philippe Katerine a lu le texte "Ce que je sais de la mort, Ce que je sais de l’amour" et offert un concert avec le guitariste Philippe Eveno. Lors d'une séance de dédicaces, il a signé son portrait issu du livre "Faces of Sound" de la photographe Delphine Ghosarossian.

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À propos
Ariane Dadier

Depuis mon arrivée à Montréal en juin 2012, je prends des instantanés insolites de la ville. Toutes les photos de ce site sont créditées © Ariane Dadier #montrealstreetart

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C
C'est adorable ce qu'il fait! C'est jeune pour le coeur... J'espère qu'il va bien maintenant. Bises et merci du partage!
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A
Merci Cléo pour ton commentaire. Cela me fait plaisir. À bientôt.
W
🤩🤩🤩🌺🌼🌸🌷
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A
Merci Françoise ! Contente que cela te plaise.