16 Octobre 2019
On n'est jamais si bien servi que par soi-même ! L'artiste Smoluk a trouvé chaussure à son pied en confectionnant intégralement à la main des sneakers en carton recyclé. Découpage, couture, collage... Smoluk détaille avec précision les proportions et volumes des espadrilles*. Elle travaille et transforme les matières récupérées de toutes sortes de cartons d'emballage. Récemment, elle a exposé à Paris la plus grosse basket en carton d'Europe. Outre la performance esthétique, le réalisme demeure impressionnant.
Smoluk s'inspire aussi du shoefiti. Venue de la rue, cette tendance consiste à lancer en l'air des souliers (les lacets attachés) et à les faire tenir en équilibre sur des fils électriques. Objectif ? Laisser comme une trace, une signature éphémère de son passage. Préoccupée par la cause écologique, Smoluk propose une solution inventive et très personnelle pour revaloriser le carton.
*Au Québec, le terme "espadrille" est utilisé pour désigner les chaussures de sport.
Un cas de vraies chaussures lancées sur un câble. Mode d'expression artistique, règlements de compte entre gangs de rue, méthode d'intimidation, rituel, jeu de défis ou conséquence d'une soirée trop arrosée... Les théories vont bon train sur ce phénomène mystérieux.
Le site Internet de Smoluk met en lumière la diversité du travail de l'artiste.
Depuis mon arrivée à Montréal en juin 2012, je prends des instantanés insolites de la ville. Toutes les photos de ce site sont créditées © Ariane Dadier #montrealstreetart